A propos du “Mal” … faut-il en causer ?

Du serial killer au tueur de masse, du violeur au criminel de bureau, le Mal hante nos imaginaires, et, parfois, il fait irruption dans nos vies.

Qui est-il ? D’où vient-il ? Absolu ou relatif ? Et s’il était le propre de l’homme ? Et s’il était banal – extrême, intolérable, mais banal, comme le pensait Hannah Arendt après le procès Eichmann ? Une seule chose est sûre : il n’y a pas de mal à y réfléchir.

Personnellement, à l’instar de la “maladie”, je ne crois pas du tout en une réalité “objective” du mal ; seule sa croyance lui en donne une. Cette notion correspond plus à ce que j’appellerai une invention “diabolique” de l’être humain … eh eh diabolique justement voilà bien là un autre façon (détournée) d’interpréter la réalité ! Nous sommes piégé.e.s par nos maux, ah mais c’est incroyable capitaine, le mal est partout, même dans nos “mots” !!!

Il me semble bien pourtant qu’il n’y ait ni bien ni mal inhérent à la nature, qu’elle soit humaine, animale, végétale ou minérale, voire cosmique : peut-on dire que le volcan qui crache le feu, c’est mal ? peut-on pareillement dire que les plantes ou les animaux carnivores s’entredévorant sont une expression du mal ? Cruauté, instinct de survie sont-ils des maux ?

Croyez vous que tous les dictateur.e.s et autres tortionnaires ou criminel.le.s depuis l’aube des temps, d’Agrippine à Saloth Sâr (alias Pol-Pot) en passant par Hitler ou Staline (pour ne pas fâcher les actuels dictateur.es.. si vous voyez ce que je veux dire), ou encore que tous les grand.e.s ou petit.e.s chef.fe.s ! que l’on cotoie au quotidien ou que nous sommes parfois … croyez vous que  tous ces gens là (ou que nous-mêmes) soient l’expression du mal ?

Eh bien non je ne le pense pas. Pour moi, ce que l’on appelle “le mal” est un jugement de l’être humain sur ses semblables. Tout jugement, fût-il du mythique Salomon ou de St Pierre, mène à une comparaison, entraînant inexorablement un sentiment de frustration, de culpabilité ou de “puissance” chez l’un.e ou l’autre des protagonistes,  qui génère ainsi des comportements aussi “déviants”, autrement dit qui ne respectent pas l’intégrité des personnes ni leur libre-arbitre. Alors me direz vous, doit-on laisser faire tous ces malfrat.e.s !?

Certainement non, car il s’agit bien en l’état actuel où nous en sommes arrivé.e.s dans le détournement de la vie (la réalité du “mal” fabriquée par l’être humain), de  trouver des solutions d’apaisement “immédiat et provisoire” qui limitent les dégâts bien réels engendrés par ces comportements. Prenez par exemple la question des détenu.e.s qui sont censé.e.s représenter cette catégorie de gens qui font des choses “mal”  (je vous renvoie ici à un article sur le sujet), vous constaterez que la liberté provisoire et la détention en milieu ouvert (c’est à dire donnant toutes les chances de réinsertion positive) ont une efficacité infiniment plus grande en terme de réussite – et de coût ! – que l’incarcération en établissement (prisons). On pourrait de même aller voir du côté des traitements des personnes taxées de “folie” que l’on assassine à coup de médocs et autres drogues pour s’en débarrasser au plus vite … alors que l’on peut faire bien mieux !!!

Dans ce sens les sagesses puisant à la source dans une spiritualité vivante et universelle nous donnent des pistes : bouddhistes, chamaniques comme le ho’oponopono cité plus haut, ou d’autres mystiques chrétiennes, issues de l’islam, ou plus simplement “laïques“, comme celle de la permaculture humaine dite “Permaculture 00” (associer la permaculture humaine à de la spiritualité n’engage que moi !), etc.   Nota : la  prudence est de mise sur les présentations de certaines de ces “spiritualités”, sur internet en particulier : il y a aussi quelques (trop) bons vendeurs de rêves jouant sur la sensibilité humaine : on peut en profiter pour développer son sens  critique !!! …) 

Bref, je ne poursuivrai pas plus loin aujourd’hui sur ce thème qui me parait vraiment crucial, si je puis dire ! (il s’agit bien en effet d’une croix dont nous nous passerions bien aujourd’hui. Arrêtons donc de juger les comportements et actions d’autrui en commençant par nous-même = ne pas nous juger !)

Bonne réflexion …

 

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