Piano au féminin, de Bach à Rachmaninov

Actualisation fin septembre 2020 : un document exceptionnel, Martha Arguerich dans le 3ème concerto de piano de Rachmaninov. Riccardo Chailly à la tête de l’orchestre symphonique de Berlin en 1982 : sublime !

Le génie à l’état pur, tant pour le compositeur que pour les interprètes, orchestre et pianiste

Mais ne soyons pas sexiste : j’ai écouté beaucoup de versions de cette oeuvre immense, et sans nul doute celle de Martha Arguerich a nettement ma préférence … sauf peut-être celle d’un tout jeune pianiste, qui de plus bénéficie ici d’un enregistrement et d’un son particulièrement soigné :

Article d’origine :

Pour commencer ce petit tour d’horizon pianistique au féminin, je vous propose une artiste fort peu connue sous nos contrées – Polina Osetinskaya Anton Gakkel – avec une oeuvre célébrissime de JS Bach ; orchestre baroque, petite formation, grand talent :

La vie de la pianiste Polina Osetinskaya peut être divisée en deux étapes. Le premier – celui de “wunderkind” (un mot que Polina elle-même ne peut accepter) – était celui où Polina se produisait dans une immense salle remplie de sensationnalistes excités. La seconde, qui se poursuit encore de nos jours, est essentiellement sa victoire sur la première. C’est à la fois une référence à des performances sérieuses et à des publics exigeants. Polina Osetinskaya a commencé à se produire à l’âge de cinq ans. À l’âge de sept ans, elle entre à l’École centrale de musique du Conservatoire de Moscou. Polina a donné son premier concert à l’âge de six ans au Grand Hall du Conservatoire de Vilnius en Lituanie. Avec son père qui a accepté le rôle de gestionnaire, la jeune Polina a commencé à entreprendre de fréquentes tournées dans l’ancienne URSS pour se rendre dans des salles combles et des ovations. Dans son pays, Polina était probablement l’enfant la plus célèbre de son époque et sa relation avec son père a été décrite par les médias comme une sorte de feuilleton après que Polina, 13 ans, ait décidé de quitter son père et d’étudier sérieusement la musique à l’école du Conservatoire de Leningrad, dirigée par la célèbre enseignante Marina Wolf. Polina a recommencé à faire une tournée alors qu’il était encore étudiant au Conservatoire de Saint-Pétersbourg. (La pianiste a ensuite suivi un cours de troisième cycle au Conservatoire de Moscou auprès de la professeure Vera Gornostayeva.) Elle s’est produite avec l’Orchestre Philharmonique de Tokyo, l’Orchestre de l’Opéra National de Weimar, l’Orchestre Symphonique Académique du Philharmonique de Saint-Pétersbourg , l’Orchestre Symphonique Académique d’Etat Svetlanov, les Virtuoses de Moscou et l’orchestre de la nouvelle Russie, entre autres ensembles. Parmi les partenaires sur scène de Polina Osetinskaya figurent les chefs d’orchestre Saulius Sondeckis, Vassily Sinaisky, Andrei Boreiko, Gerd Albrecht, Yan Pascal Tortelier et Thomas Sanderling. Polina Osetinskaya a joué au Festival Wallonie à Bruxelles, au festival Mainly Mozart, au festival Frédéric Chopin à Miami, au festival Les étoiles des nuits blanches et au festival December Evening, parmi de nombreux autres. Le pianiste a reçu le prix Maly Triumph. En 2008, elle écrivit son autobiographie Farewell, Sadness, qui devint un best-seller. Polina Osetinskaya crée généralement des programmes solo inhabituels et souvent paradoxaux. Elle inclut presque toujours des œuvres de compositeurs contemporains, souvent en les épousant avec des œuvres classiques traditionnelles: «La musique contemporaine n’est pas simplement une continuation de la musique plus ancienne. Cela nous aide également à découvrir les idées et la beauté de la musique ancienne qui ont été perdues au cours de décennies de générations de musées aveugles et de performances mécaniques et souvent sans âme. “Polina Osetinskaya interprète souvent des œuvres de compositeurs de l’avant-garde, tels que Valentin Silvestrov, Leonid Desyatnikov, Vladimir Martynov, Georgs Pelēcis et Pavel Karmanov. 

Poursuivons par le 3ème concerto pour piano de Beethoven par Alice Sara Ott, enregistré en janvier 2018 avec l’orchestre philarmonique de Radio France ; un autre style, plus dans l’émotion, tout aussi brillant et subtil aussi, avec en tout cas une grande concentration, une connivence et un accord parfaits avec le chef d’orchestre et l’orchestre, s’entend !, écoutez :

Encore un autre style, très différent de par l’interpréte et l’oeuvre elle-même avec un autre orchestre de taille réduite adapté à la composition : si Chopin n’a pas la réputation d’être le champion du concerto pour piano, celui-ci est pourtant plutôt réussi : le thème principal est un vrai coup de génie … qui se répète juqu’au final.

A suivre “the star” du piano que tout mélomane ou presque connait maintenant, ici dans le superbe concerto de Schuman. On connait son goût pour la mise en scène, mais peu importe passons dessus … et laissons nous pénétrer par la musique de Schuman, difficile de faire mieux en matière de romantisme, notamment avec le bis dont je vous laisse découvrir le compositeur …

et avec cette même artiste, pour le plaisir, je vous invite à l’écouter dans l’immensité de son talent lors de ce concert exceptionnel par l’interprétation magistrale quasi parfaite en dépit de la difficulté des pièces choisies. Le génie musical de la deuxième pièce notamment, celle de Debussy, à 2’55 du début de la vidéo, m’a particulièrement ravi. Je vous laisse déguster …

1. Frederic Chopin – Étude Op. 10, No. 12 in C Minor, Revolutionary Étude 0:20 2. Claude Debussy – Suite Bergamasque No. 3 in D-Flat Major: Clair de Lune 2:56 3. Franz Liszt – Mephisto Waltz No. 1 8:26 4. Franz Liszt – Liebesträume No. 3 18:25 5. Frederic Chopin – Waltz in C sharp Minor Op. 64, No. 2 24:05 6. Georg Friedrich Händel – Menuet from Suite in G Minor, HWV 439 27:55 7. Maurice Ravel – La Valse 31:45 8. Johann Sebastian Bach – Cantata BWV 208, Aria: Schafe können sicher weiden (arr. E. Petri for piano) 41:37

Avant de terminer ce petit tour d’horizon, je vous propose Anna Fedorova dans le 3ème concerto de Rachnmaninov, oeuvre puissante s’il en est avec une artiste à la hauteur de ce défi pianistique, un grand moment

Comment enfin ne pas écouter, probablement le plus célèbre et le plus joué des concertos pour piano, le premier de Tchaïkovsky, ici par une artiste russe qui se fait un point d’honneur à l’interpréter avec son immense talent, accompagnée d’un grand orchestre :

Pour teminer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *