Un pianiste de légende et compositeur d’aujourd’hui

Je ne connaissais pas Fazil Fay, pianiste et compositeur turc, fondateur du Wordljazz quartet qui reçut en décembre 2016 le Prix Beethoven des droits de l’homme, de la paix, la liberté, l’intégration et la lutte contre la pauvreté. un style unique, très expressif …

J’ai l’immense plaisir de partager avec vous ce fabuleux concert qu’il a donné le 6 octobre 2014 au Théâtre du Châtelet (Paris) aux côtés de l’Orchestre national de France dirigé par Kristjan Järvi. Une complicité et une joie inhabituelle habitent le pianiste et le chef. Un régal pour les yeux et les oreilles, et surtout un grand moment de grâce avec la composition de l’interprète dont il nous fait la surprise en bis. Belle découverte :

Saint-Saëns : Concerto pour piano et orchestre n°2

Cela va s’en dire, ce concerto est à mon sens le meilleur de Saint Saëns, un concert unique qui nous révèle tout le génie du compositeur et de son interprète. Ecoutez jusqu’à la fin, le ‘bis’ de sa composition est surprenant … Marc Vella ne renierait sûrement pas cette façon de jouer.

En savoir plus …

Fazıl Say touche le public et la critique depuis plus de vingt-cinq ans d’une manière qui est devenue rare dans le monde de la musique classique de plus en plus matérialiste et soigneusement organisé. Les concerts avec cet artiste sont autre chose. Ils sont plus directs, plus ouverts, plus excitants; bref, ils vont droit au cœur. Et on peut en dire autant de ses compositions. Fazıl Say a écrit sa première pièce – une sonate pour piano – dès 1984, à l’âge de quatorze ans, alors qu’il était étudiant au Conservatoire de sa ville natale d’Ankara. Il fut suivi, dans cette première phase de son développement, de plusieurs œuvres de chambre sans numéro d’opus, dont Schwarze Hymnen pour violon et piano et un concerto pour guitare. Il a par la suite désigné comme son opus 1 l’une des œuvres qu’il avait jouées lors du concert qui lui a valu les Young Concert Artists Auditions à New York: les quatre danses de Nasreddin Hodja. Ce travail montre déjà essentiellement les caractéristiques importantes de son style personnel: une structure de base rhapsodique, comme une fantaisie; un rythme variable, souvent dansant, bien que formé par syncope; une impulsion de conduite continue et vitale; et une richesse d’idées mélodiques qui peuvent souvent être retracées à des thèmes de la musique folklorique de la Turquie et de ses voisins. À cet égard, Fazıl Say s’inscrit dans une certaine mesure dans la tradition de compositeurs comme Béla Bartók, George Enescu et György Ligeti, qui ont également puisé dans le riche folklore musical de leur pays. Lire l’intégralité de l’article sur you tube

Dans une autre de ses compositions :

Dans un répertoire plus classique :

Istanbul

Sa première symphonie “Istanbul” qui nous donne l’occasion de (re)découvrir des instruments aux chaudes sonorités orientales, moins habituelles dans nos orchestres classiques :

Le premier mouvement nous met dans l’ambiance, le second plus contemporain peut heurter certaines oreilles … le troisième (à 29′) plus mélodieux nous fait entendre le psaltérium, au quatrième (40′) nous sommes … à Istanbul, prélude à un final tout à fait étonnant de nouvelles sonorités et harmoniques, subtile juxtaposition d’influences diverses, tantôt indigènes j’oserai dire, tantôt très contemporaines, la symphonie se terminant comme elle avait commencé …. sur du sable chaud !

Les sonates de Beethoven deviennent des symphonies

Pour finir ce petit d’horizon de cet immense musicien, voici une expérience musicale toute récente (février2020), probablement à l’occasion de l’année anniversaire Beethoven (la musique commence à 5’22)

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